Comment croyez-vous qu’il est, le monde ?

Le monde où nous vivons, ou plutôt où nous ne vivons qu’en partie, car nous n’en percevons qu’une partie, nous ne sommes guère  conscients de sa richesse cachée. L’œuvre de Lucien Martini nous fait voir tout un monde agissant qui est là, à côté du monde que nous connaissons.

Des liens, aussi forts que les liens de l’amour, de la haine, forment un réseau immense, complexe, entre les êtres visibles et les êtres invisibles, liens puissants, bénéfiques ou ambigus.

Un « guerrier de lumière », flanqué du soleil et de la lune, préside à une grande réorganisation du monde des influences, en les faisant passer par son ventre et son cœur(9).

Un « saint », à peine perçu par les yeux humains, baigné de la lumière du haut et de celle du bas, tient en respect les forces du mal, symbolisées par deux bêtes dangereuses(10).

Atlas et ses aides agissent ensemble : ils soutiennent la voûte céleste(7). L’Antiquité avec  ses mythes rejoint les perceptions des Indiens d’Amérique qui « aident le soleil » et participent activement, par leurs rites, au  fonctionnement de l’univers.

L’ « Ame de notre galaxie » se tient au milieu des astres innombrables. Vivante, indispensable, mais visible seulement aux yeux de ceux qui savent voir(5).

Un être divin mais à peine perceptible, agissant dans l’ombre, rapproche, réconcilie, l’homme et la femme séparés, en unissant leurs mains. C’est « Rapprochement »(6).

Un arbre, puissant lien entre la terre et le ciel, surgit, dynamisme impressionnant, force terrestre et divine à la fois(4, 15), tandis que la mère primordiale, la grande mère fondamentale, reine de vie, est installée au cœur du monde, entourée de toutes les protections que procure un univers peuplé de forces, pour qu’elle puisse continuer à accomplir son œuvre de vie(3).

Tous participent et vivent ces mouvements. Et tous veulent aussi voir l’origine de ce dynamisme cosmique, s’approcher du centre, et si possible surprendre l’origine, la source de tout : percer le « secret » !(8) Et les visionnaires, comblés, voient là-haut la « nouvelle Jérusalem », mieux qu’une terre promise,  un accomplissement(2).

A la base de ces mouvements, de ces flux, de ces influences perçues dans l’invisible auquel nous sommes reliés, il y a un travail. C’est le travail secret et persévérant, humble et essentiel, des alchimistes de notre époque, présents aujourd’hui comme ils l’étaient jadis. Dans leur bulle, mais entourés de grandes protections en forme  de feuilles gigantesques, ils poursuivent leur labeur(12).

Tandis que « Force de vie »(13) et « Harmonie du soir »(14) affirment tranquillement leur position centrale dans l’univers, et tandis que « Synchronicités » pointe les liens qu’il y a partout et en tout, dans le temps et dans l’espace(1).

Irène Hoffer Martini